Renouer avec le bien-être

TRIBUNE - Renouer avec le bien-être grâce à la kinésiologie - Par Sarah Alimondo, Présidente du Syndicat National des Kinésiologues 
Renouer avec le bien-être

Le contrecoup était prévisible. Le confinement a dégradé la santé morale et physique des Français. C’est ce que révèle l’étude de l’Institut Harris Interactive publiée le mois dernier. La période estivale n’a pas été suffisante pour leur permettre de repartir du bon pied. Ainsi 23% d’entre eux estiment que leur hygiène de vie s’est largement dégradée. En effet, ils sont plus nombreux à estimer avoir pris du poids (23%) que d’en avoir perdu (15%). Un phénomène plus marqué chez les 18-34 ans et les 35-49 ans qui estiment avoir grossi de 0,7 kilos en moyenne cet été. Pourquoi cet attrait plus poussé pour l’alimentation ? 

Se réfugier dans la nourriture est le signe d’un déséquilibre physiologique. Pour peu que l’on mange ce que l’on aime, l’organisme produit davantage d’endorphines, l’hormone du bien-être qui peut agir comme un sédatif face aux angoisses, aux peurs ou aux craintes. Notamment, une réticence à se projeter dans l’avenir sereinement. C’est ce qui explique en partie, en cet automne, pourquoi 71% des Français se déclarent inquiets, plus de la moitié disent être stressés et une même proportion déjà fatigués. 

Face à cet horizon morose, ils ressentent le besoin prioritaire de se sentir bien à la fois dans leur tête (89%) et dans leur corps (88%), ce qui peut notamment passer par le fait de prendre plus de temps pour eux (79%). Pour renouer avec un équilibre indispensable à la vie quotidienne, la kinésiologie,  parce qu’elle couvre de larges domaines d’applications (professionnels, familiaux, personnels, sportifs, éducatifs) peut permettre de renouer avec le bien-être. Initiée dans les années 60 par des chiropracteurs américains, enrichie par la vision de l’énergétique chinoise et les découvertes des neurosciences, la kinésiologie est en effet, une approche humaine globale. Elle vise à accompagner toute personne vers un meilleur équilibre sur le plan mental, émotionnel, physique et énergétique.

Utile à tous les âges de la vie, elle s’adresse autant aux enfants qu’aux adultes et aux seniors. Plus généralement, à toutes les personnes conscientes de certaines difficultés ou de comportements inadaptés qui freinent leur épanouissement. Respectueuse des rythmes d’évolution propres à chaque personne, il s’agit d’une méthode douce d’accompagnement.  L’objectif d’une séance de kinésiologie est d’aider le ou la consultant(e) à mieux s’adapter à la réalité qui l’entoure. Comment ? En l’aidant à identifier les causes de conflits et de mal être intérieur, source de tensions physiques et/ou psychiques et de comportements inadaptés, puis en libérant le poids des charges émotionnelles associées par des équilibrations appropriées.

Une séance dure en moyenne 60 à 75 minutes. Le kinésiologue utilise l’outil de base qu’est le test musculaire. Il s’agit d’une pression douce, exercée le plus souvent sur un muscle du bras, qui indique la présence ou l’absence d’un stress en lien avec l’objectif qui a été déterminé. Cela permet de faire pleinement participer la personne par une auto-observation consciente de ce qui se passe en elle, l’amenant ainsi à devenir actrice de son propre changement. 
Comme toute science humaine, la kinésiologie a des limites. Ce n’est ni une médecine, ni une thérapie. Elle ne promet jamais la guérison de tel ou tel symptôme ou maladie. Elle peut s’envisager davantage comme une approche éducative et préventive de santé telle que définie par l’Organisation Mondiale de la Santé dans la Charte d’Ottawa (1986). C’est-à-dire « un état complet de bien-être physique, mental et social et non pas seulement l’absence de maladie ou d’infirmité ». L’état de santé ne se résume donc pas au simple silence de nos organes. 

Enfin, il est fondamental de se faire accompagner par un professionnel certifié. Ils sont répertoriés dans le Registre National des Kinésiologues. C’est l’assurance de trouver un professionnel qui exerce dans le respect du code de déontologie mis en place par le Syndicat National des  Kinésiologues, instance représentative du  métier. Le kinésiologue professionnel a suivi au minimum 600 heures de formation sanctionnées par l’obtention d’un certificat d’école. La consultation, non prise en charge par le régime obligatoire de l’Assurance maladie (elle n'est pas une médecine conventionnelle) peut faire l’objet d’un remboursement par certaines mutuelles, de plus en plus nombreuses à intégrer cette spécialité dans leurs forfaits, dits “de prévention” ou de “médecine douce”.

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